jeudi 26 janvier 2012

Désolations de David Vann aux éditions Gallmeister




Présentation de l'éditeur:

Sur les rives d'un lac glaciaire au coeur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd'hui adultes. Mais après trente années d'une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irène se résout à l'accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l'assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l'obsession de son mari, elle le voit peu à peu s'enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, toute à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s'annonce un hiver précoce et violent qui rendra l'îlot encore plus inaccessible.


Et j'en pense quoi?

Je sais déjà que je vais avoir beaucoup de mal à trouver les mots pour vous parler de ce roman. Si je vous le résumais, je ne vous donnerai pas vraiment envie de le lire car l'histoire que nous raconte ici David Vann est de prime abord assez basique. Je vais tout de même m'essayer à l'exercice en vous disant qu'il s'agît ici de l'histoire d'une famille, de plusieurs générations dont les membres se croisent, s'affrontent, s'évitent, tout cela en plein coeur de l'Alaska. Mais Désolations, c'est avant tout un auteur talentueux qui parvient à rendre ce roman addictif. David Vann est maître dans l'art de la description. Il nous entraîne avec lui dans un paysage beau et violent, dans des terres qui nous paraissent tout à coup étrangement familières et nous conduit dans l'intimité de ses personnages. On tourne les pages et on se prend tout en pleine figure, la douleur d'une femme qui n'a jamais vraiment comptée, les regrets d'un homme pour qui la vie n'aura été qu'une succession d'échecs... Chaque phrase à son importance, chaque mot est utile et contribue à créer une atmosphère qui persistera bien après la fin du roman.


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