mardi 31 décembre 2013

Ce qu'il restera de 2013

Rooolala... Ça passe trop vite, déjà la fin de l'année (ça c'est la vieillesse qui fait que chaque année passe un peu plus vite que la précédente, mais pourquoi le temps se raccourcit comme ça ?!). Passées ces considérations hautement philosophiques et pour mettre un terme à cette année 2013, un petit bilan s'impose, littéraire j'entends, parce que sinon je suis partie pour un article de trois pages hein ! 

Comme les années précédentes, ces douze derniers mois ont été riches en découvertes, en coups de cœur mais également en déception (ça ne rend que meilleurs les bons livres !). Malheureusement, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour en parler ici et j'espère pouvoir remédier à ça cette année même si je risque d'être encore pas mal occupée. 


Alors pour faire bref, voici un petit résumé de mes coups de cœur 2013 :


- Malavita de Tonino Benacquista
- La vérité sur l'affaire Harry Québert de Joël Dicker






- Lucia Antonia funambule de Daniel Morvan
- Monde sans oiseaux de Karin Serres
Mudwoman de Joyce Carol Oates
- Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik
- Dans le silence du vent de Louise Erdrich
- Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre
- Le quatrième mur de Sorj Chalandon







- Karoo de Steve Tesisch
- La mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé
- Les enfants terribles de Jean Cocteau
- Au bonheur des ogres de Daniel Pennac
- Le convoi de l'eau d'Akira Yoshimura





Une belle rentrée littéraire en septembre aussi bien française qu'étrangère, des textes durs, des histoires poétiques parfois drôles, quelques classiques découverts sur le tard, un peu de polar, des auteurs que je vais continuer à découvrir et forcément de nouveaux souvenirs ! 

Je reviens très vite dans le coin pour vous parler de tous les livres cités précédemment mais pas encore chroniqués mais aussi pour vous raconter ma rentrée littéraire de janvier 2014 (déjà quelques titres lus et quelques bonnes surprises). D'ici là, je vous souhaite une très belle fin d'année et un bon réveillon ! 


samedi 2 novembre 2013

Psychokiller aux éditions Sonatine


B Movie Hell, petite bourgade américaine de 3672 habitants, voit son quotidien bouleversé lorsqu'un énigmatique tueur coiffé d'un masque en forme de crâne et surmonté d'une crête rouge débarque pour mettre la ville à feu et à sang. Qui est-il ? Que cherche t-il ? Milena Fonseca et Jack Munson, agents du FBI sont mis sur le coup car cette série de meurtres ne semble pas sans lien avec le projet top secret du Département d'Etat intitulé "Opération Blackwash". Si les deux agents connaissent l'identité du tueur, rien ne sera fait pour leur faciliter la tâche, la police locale ne semble pas vouloir collaborer et les habitants de cette charmante petite ville sont tous plus fuyants les uns que les autres...

Après quatre volumes jubilatoires consacrés au Bourbon Kid, l'un des plus célèbres auteurs anonymes revient avec un nouveau titre et un nouveau tueur : L'Iroquois !  Complètement déjanté, violent et sanglant, Psychokiller ne connaît pas de limites ! L'auteur que l'on a parfois soupçonné d'être Quentin Tarentino nous propose ici un hommage aux films de séries B complètement addictif !



dimanche 15 septembre 2013

La fabuleuse histoire du clan Kabakoff de Steve Stern aux éditions Autrement


Trois générations d'hommes constituent la fabuleuse histoire du clan Kabakoff. Itchy, le petit fils, voleur et voyeur, a été rejeté par le reste de sa famille et suit désormais une troupe de forains. Mose, le père, a toujours eu honte de sa famille et a souhaité s'en détacher en se plongeant dans le travail. Quant à Yankel, le grand-père, c'est un érudit dont la vie n'a de sens qu'à travers l'étude des écrits juifs.

Steve Stern nous livre ici le portrait drolatique, parfois absurde, de la famille Kabakoff. Il n'hésite pas à malmener, les uns après les autres, tous ses protagonistes et nous fait remonter le temps à la découverte des origines de la famille.
Je n'ai malheureusement pas eu le courage de remonter jusqu'à la source, l'abondance de références religieuses aura eu raison de moi me faisant décrocher à de nombreuses reprises!


jeudi 5 septembre 2013

Le cycliste de Tchernobyl de Javier Sebastian aux éditions Métailié


Après la catastrophe de Tchernobyl, la zone est évacuée mais il y a ceux qui ne veulent pas partir, ceux qui reviennent, ceux qui n'ont nulle part où aller, ceux qu'on ne veux pas accueillir... Vassia est l'un d'entre eux, un samosiol, il est revenu dans la zone malgré le danger que représente la radioactivité. A Pripiat, à quelques kilomètres de Tchernobyl, ils sont quelques dizaines comme lui pour qui il est hors de question d'abandonner la ville. Et si certains tentent de reconstruire leur vie ou essayent tant bien que mal de survivre, Vassia, quant à lui, a un but qu'il poursuivra jusqu'au bout et au péril de sa vie: rétablir la vérité concernant les dangers et les conséquences de Tchernobyl.

Le roman de Javier Sebastian est inspiré de la vie de Vassili Nesterenko, physicien spécialiste du nucléaire intervenu directement sur la zone du sinistre après la catastrophe. Il sera poursuivi par le KGB pour avoir communiqué des informations sur les dangers liés à la radioactivité mettant en doute les données qu'avançaient le régime soviétique.
C'est avec empressement que je commençais à lire ce roman dont le sujet m’intéressait beaucoup et sur lequel j'avais lu peu de choses jusqu'à présent. D'autant plus poignant que le livre se base sur un personnage ayant réellement existé, Le cycliste de Tchernobyl relate avec force cette page sombre de l'histoire que les autorités ont voulu faire taire. Javier Sebastian s'attache à décrire les aberrations d'un système, la persévérance de ces gens abandonnés du reste du monde qui tentent de redonner un souffle de vie dans un lieu où la mort est omniprésente. Malheureusement, les longues descriptions scientifiques à certains moments du roman ont eu raison de moi et me laissent une impression en demi-teinte à la fin de ma lecture.


mercredi 4 septembre 2013

Scène de crime virtuelle de Peter May aux éditions Rouergue noir


Préparez-vous à plonger dans un monde virtuel où les sentiments et les émotions sont exacerbés, où vous pouvez prétendre être celui que vous voulez, plongez dans l'univers de Second Life.

Michael Kapinsky, photographe pour la police scientifique a perdu sa femme il y a six mois. Dévasté par cette tragédie, il doit pourtant reprendre le travail car il n'a plus les moyens de subvenir à ses besoins. La famille de l'ex-mari de sa femme a lancé des procédures afin de récupérer sa villa et son héritage. Michael n'arrive plus à assumer le crédit de sa maison, il est dans une impasse. Afin de l'aider à faire le deuil de Mora, son épouse, son analyste lui propose de participer à une thérapie de groupe. Peu enclin dans un premier temps à déverser ses problèmes devant un groupe d'inconnus, Michael finit par accepter lorsqu'il apprend qu'il s'agît de réunions virtuelles prenant place dans un jeu vidéo appelé Second Life. Parallèlement, dans la vie réelle, un homme vient d'être assassiné de trois balles dans la poitrine. Michael découvre que ce dernier était inscrit dans l'univers virtuel de SL, il décide alors de mener sa propre enquête avec l'aide de compagnons virtuels...

Scène de crime virtuelle est une plongée dans le monde déroutant du jeu en ligne/réseau social où les limites sont abolies, où chacun peut se travestir pour réaliser ses rêves, assouvir ses fantasmes, s'imaginer une autre vie. Le sexe et la violence y ont une place prépondérante car sous couvert d'anonymat, la pudeur et les tabous s'effacent. Mais le nouveau roman de Peter May est avant tout un thriller d'une efficacité redoutable qui utilise son époque comme toile de fond et réussit à nous faire redouter le pire aussi bien dans le monde réel que dans le monde virtuel. 


dimanche 1 septembre 2013

Trois grands fauves d'Hugo Boris aux éditions Belfond


Trois grandes figures historiques: Danton, Hugo et Churchill. Tous trois confrontés à la mort, celle de leurs proches, femme, enfants, celle des hommes partis à la guerre. Trois hommes au destin extraordinaire qui ont survécu à ceux qu'ils aimaient, tiraillés par le vide, la culpabilité mais dont la force de caractère et la rage d'exister les a emmenés toujours plus loin. Danton et sa femme, Hugo et sa fille, Churchill et son père sont autant de relations qui auront fait de ces hommes ce qu'ils ont été.

Hugo Boris traverse le temps et les époques grâce à ces trois personnages hors normes et à quelques petits clins d’œil les reliant les uns aux autres. Il balaye la vie de chacun d'entre eux en prenant soin d'éveiller notre curiosité sans s'attarder sur des détails rébarbatifs. Trois grands fauves pour trois chapitres nous expliquant comment défier la mort.


mercredi 28 août 2013

La Fabrique du monde de Sophie Van der Linden aux éditions Buchet-Chastel


Mei, 17 ans, a quitté sa campagne natale et sa famille pour travailler à l'usine de textile. La jeune fille vit au rythme des commandes, travaillant sans relâche sous les ordres d'un contremaître qui en demande toujours plus. Productivité, obéissance et abstraction de soi sont les maîtres-mots de sa nouvelle vie qu'elle partage avec une quinzaine d'autres filles. Dans le dortoir, elles rêvent à leur avenir, pensent à leur famille et attendent avec impatience la fin de l'année lorsqu'elles pourront enfin rentrer deux jours chez elles. Le moment approche mais Mei se voit amputé de son salaire suite à une réflexion faite au contremaître. Elle ne pourra pas retrouver sa famille cette année et reste à l'usine seule, enfin presque...

La Fabrique du monde dépeint ces usines chinoises où des jeunes filles sont exploitées et travaillent dans des conditions terrifiantes pour subvenir aux besoins de leur famille. Mais le roman de Sophie Van der Linden est également l'histoire des rêves de Mei, d'une individualité au sein de la masse, de la découverte de l'amour. Faudra t-il que la jeune fille se résigne ou rêve et réalité peuvent-ils parvenir à s'accorder au sein du monde ouvrier chinois ? 
Un roman poétique et brutal.


mardi 27 août 2013

En même temps, toute la terre et tout le ciel de Ruth Ozeki aux éditions Belfond


Ruth, romancière en panne d'inspiration, récupère un jour, échoué sur la plage, un sac plastique contenant un journal. Ce journal, c'est celui de Nao, une adolescente qui y raconte son enfance déplacée, ses relations tendues avec ses camarades, les difficultés de sa famille et la vie de sa grand-mère, nonne zen de 104 ans qui tient une place très importante dans son cœur.

Construit sur une alternance entre le récit de Ruth et le journal de Nao, ce roman aux allures un peu mystérieuses aurait sûrement pu être une belle découverte de par sa réflexion intéressante autour du temps, celui qui passe, que l'on essaye de rattraper... Malheureusement, je n'ai pas réussi à dépasser la centaine de pages, la faute aux chapitres dédiés au journal de Nao, à ses smileys rédhibitoires et à ses "cooool!!" loin d'être indispensables qui m'ont complètement gâché la lecture...


lundi 26 août 2013

L'échange des princesses de Chantal Thomas aux éditions Seuil


1721, Louis XV est âgé de 11 ans, il ne deviendra roi de France que deux ans plus tard lorsqu'il atteindra sa majorité. En attendant que le garçon prenne les rennes du pouvoir, c'est à Philippe d'Orléans que revient la Régence du pays. Ce dernier afin d'asseoir sa position et de mettre un terme aux conflits entre la France et l'Espagne met en place un plan de grande envergure, un échange de princesses. Il propose de marier le jeune Louis XV à Anna Maria Victoria, l'infante d'Espagne alors âgée de 4 ans et d'envoyer l'une de ses propres filles, Louise Elisabeth/Mlle de Montpensier, à la cour d'Espagne pour épouser Louis, prince des Asturies, futur roi d'Espagne. Si tout semble, dans un premier temps, se dérouler comme convenu, rapidement les enjeux de pouvoir, les jalousies et les manigances refont surface...

Après Les Adieux à la reine et la cour de Louis XVI, Chantal Thomas nous ramène quelques années auparavant auprès du jeune Louis XV mais plus particulièrement auprès de Louise Elisabeth d'Orléans et de l'infante d'Espagne Anna Maria Victoria. L'auteur s'attache à évoquer des détails méconnus de l'histoire, d'un point de vue plutôt original, celui de deux jeunes filles, l'une de 12 ans et l'autre de 4 ans. Bien que romancée, l'histoire est très documentée et s'appuie sur des lettres et des extraits de presse authentiques. Présenté comme un roman, L'échange des princesses est à la fois instructif et divertissant, nous apprenant une multitude de détails sur cet épisode assez sombre des relation franco-espagnoles. A découvrir sans plus attendre!


dimanche 25 août 2013

Lucia Antonia, funambule de Daniel Morvan aux éditions Zulma


Suite à la mort d'Arthénice, sa partenaire funambule, Lucia Antonia est bannie du cirque familial fondé par son arrière grand-père Alcibiade. Elle décide de poser ses affaires pour quelques temps dans un village de bord de mer au milieu des salines. Elle y rencontre Eugénie et Astrée, mère et fille, un artiste peintre et un garçon voilier qui l'aideront à faire le deuil de l'être aimé. Pendant cette période, elle consigne dans de petits carnets des fragments de sa vie:

"Lorsque je suis sur le fil je ne pense pas à elle.
Je ne suis heureuse que sur le fil.
Je ne suis heureuse que pensant à elle."

"Encore ensommeillée, je marche en rompant les fils d'argent tissés dans la nuit. L'eau de la saline me reflète à l'envers comme un miroir à plat."

"J'appartiens au ciel et à la terre, comme un chien attaché à deux laisses. Le seul lien qui ne m'étrangle pas est un fil d'acier de quatorze millimètres."





Entre douce rêverie et souvenirs poétiques, les carnets de Lucia Antonia nous plongent dans l'univers onirique du cirque, des acrobates et des funambules. Sous la forme d'une succession de petites notes, la magie opère. Entre ciel et terre, la voix mélodieuse de Lucia Antonia ressuscite son amour Arthénice et nous fait osciller entre mélancolie et émerveillement.


samedi 24 août 2013

Les saisons de Louveplaine de Cloé Korman aux éditions du Seuil


Nour vit en Algérie. Pendant sa jeunesse, elle regarde les voitures passer à côté de chez elle et s'occupe des plus petits avec sa meilleure amie. En grandissant, elle fait la connaissance d'Hassan avec qui elle se marie et a une petite fille. Mais Hassan rêve de partir s'installer en France, il s'y rendra seul le temps de trouver du travail, un appartement et d'économiser de l'argent afin que sa famille vienne le rejoindre. Nour reste au pays et attend patiemment les visites de son mari. Celles ci se font de plus en rares et le jeune homme fait patienter Nour en lui promettant qu'elle viendra bientôt le rejoindre, il lui donne alors un double de la clé de son appartement de banlieue parisienne. Mais Hassan finit par ne plus revenir en Algérie et ne donne plus aucune nouvelle à la jeune femme. Inquiète et impatiente, Nour décide d'aller le retrouver, elle parvient à obtenir son adresse et part à sa recherche munie de la clé de l'appartement de Louveplaine. En arrivant sur place, elle découvre avec stupeur qu'Hassan était loin de lui dire la vérité, l'appartement dispose d'un matelas posé sur le sol et semble être un lieu de squat. Commence alors une longue quête au coeur de la cité pour retrouver l'homme qu'elle aime.

Sur fond de trafic de drogue et de combats de chiens, Cloé Korman nous emmène au cœur d'une cité de Seine-Saint-Denis. Tout y est décrit avec énormément de réalisme, un peu trop peut-être. Les dizaines de pages détaillant scrupuleusement les combats de chiens dans les caves d'un immeuble en destruction sont assez abominables et le message pouvait, de mon point de vue, être passé sans insister aussi lourdement. J'ai eu beaucoup de difficultés à finir ce roman que j'ai trouvé très lent et parfois ennuyeux à l'image de longues après-midi en banlieue où l'on attend que le temps passe en espérant qu'il se passe enfin quelque chose, malheureusement ça n'a pas été le cas d'autant plus que les personnages sont loin d'être attachants. En effet, ni Nour, ni les personnages secondaires ne m'ont inspiré beaucoup de sympathie. Une vraie déception.


vendredi 23 août 2013

Monde sans oiseaux de Karin Serres aux éditions Stock


"Petite Boîte d'Os" vit dans un monde où il est tout à fait naturel de se prénommer "Petite Boîte d'Os", où les oiseaux n'existent plus mais où les cochons sont fluorescents et nagent toujours plus nombreux dans le lac. Un monde où l'on laisse partir ses morts sous l'eau jusqu'à ce qu'ils forment une forêt de cercueils. "Petite Boîte d'Os", fille de pasteur, habite une maison qui roule, au bord d'un lac, un lieu calme et serein qu'elle n'envisage pour rien au monde de quitter d'autant plus qu'elle vient de rencontrer Joseph... 

  Monde sans oiseaux, l'univers que nous propose Karin Serres, se présente comme un conte qui laisse présager du pire. Pourtant, au milieu des drames de la vie et de la montée inexorable du lac, "Petite Boîte d'Os" et Joseph vivent un amour sans limite qui traverse les âges. Monde sans oiseaux, c'est un objet un peu étrange mais surtout rare, c'est de la poésie, du rêve et un peu de magie... 




 "Ma mère a des yeux bleu rivière gelée, de fins cheveux blond sévèrement tirés et de hautes pommettes au sang à fleur. Son corps massif se déplace sans bruit dans notre maison, elle glisse sur coussin d'air."

"Distraite, je plante l'aiguille dans mon doigt, le sang jaillit: un coquelicot dans un champ de neige. Je suce mon sang, méttalique et sucré, il sourd de plus belle. J'ouvre ma main dans le soleil: entre chaque doigt, la palmure dessine le tutu de soie de danseuses chauves dont l'une a la tête qui saigne, mitraillée."

jeudi 22 août 2013

La Lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson aux éditions Zulma


Quelques dizaines d'années plus tard, il est temps pour Bjarni Gislason de clamer une ultime fois son amour à Helga.
Eleveur de brebis et contrôleur cantonal des réserves de fourrage à la retraite, Bjarni a rencontré Helga lors d'un contrôle de sa ferme. Entre eux, c'est la passion mais Helga est marié à Hallgrimur, un dresseur de chevaux souvent absent et Bjarni vit avec Unnur sur qui il s'est juré de veiller jusqu'à la fin de ses jours.

A travers ce long monologue, Bergsveinn Birgisson nous entraîne au cœur d'une Islande tour à tour hostile et maternelle. Bjarni, fermier au premier abord rustre, est avant tout un homme touchant dont l'histoire nous émeut profondément. Roman pastoral et roman d'amour teinté d'érotisme, La Lettre à Helga est à la fois une ode à la nature et le récit du sacrifice d'un homme qui devra choisir entre remords et regrets...


mercredi 21 août 2013

Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik aux éditions Flammarion


Après s'être attardé sur les six derniers mois de la vie de Stefan Zweig, Laurent Seskik s'intéresse aujourd'hui à la face cachée d'Albert Einstein ou plus précisément à Eduard, son fils, dont peu de gens connaissaient l'existence. 
Interné au Burghölzli à l'âge de 20 ans suite à des accès de violence et d'importants troubles mentaux, Eduard entretient très peu de relations avec son père qui ne vient jamais le voir. En effet, Albert Einstein, alors séparé de sa première femme Mileva, instaure rapidement une distance avec son fils. Brillant dans de nombreux domaines, le grand homme se trouve pourtant démuni face à son rôle de père et délaisse complètement Eduard dont le ressentiment à l'égard de son géniteur ne fait que croître.

Laurent Seksik parvient avec aisance à nous plonger dans le quotidien du grand scientifique qu'était Albert Einstein et de sa famille. A travers les voix de Mileva, la mère aimante et dévouée, d'Eduard, le fils étouffé par la notoriété du père et enfin d'Einstein, l'homme de science, l'auteur nous montre à quel point l'individu peut montrer une personnalité tout à fait différente de la sphère publique à la sphère privée. Scientifique de génie, homme de tous les combats, Einstein aura pourtant toujours eu une faiblesse... son fils. 


samedi 3 août 2013

Le linguiste était presque parfait de David Carkeet aux éditions Monsieur Toussaint Louverture


Jeremy Cook, séduisant linguiste au sein de Wabash, un institut d'étude du langage des nourrissons, est bien perturbé. En effet, il vient d'entendre de la bouche de sa nouvelle et charmante collègue qu'on le traite de trou-du-cul au sein même de l'entreprise! Qui a osé? Cook se met en tête de démasquer l'ignoble individu qui s'est permis de lui faire cet affront. Mais ce n'est pas tout, à Wabash, un meurtre vient d'être commis et c'est dans le bureau de Cook que le corps a été découvert. Commence alors une minutieuse enquête où tout le monde devient suspect.

Paru en 1980 aux Etats-Unis et remarqué par la presse américaine, il aura fallu plus de trente ans pour que nous puissions à notre tour profiter de ce polar jubilatoire qu'est Le linguiste était presque parfait. A grand renfort de références linguistiques, David Carkeet met en scène une galerie de personnages déjantés dont les joutes verbales sont un délice. Souvent comparé à David Lodge ainsi qu'à Donald Westlake, David Carkeet est l'auteur à découvrir absolument cet été! Si c'est déjà chose faite, il ne vous reste plus qu'à attendre 2014 et la traduction annoncée par les éditions Monsieur Toussaint Louverture du reste de la trilogie Jeremy Cook.


mardi 2 juillet 2013

La petite Borde d'Emmanuelle Guattari aux éditions Mercure de France


Fille de Félix Guattari, psychanalyste et philosophe proche de Gilles Deleuze, Emmanuelle Guattari a vécu une enfance plutôt atypique au sein de la clinique de La Borde. Cet établissement psychiatrique fondé en 1953 par le Dr Jean Oury et basé sur les principes de la psychothérapie institutionnelle hébergeait à l'époque pensionnaires et soignants ainsi que leur famille.
La clinique de la Borde est un lieu de soin, un lieu où la relation patients et personnel n'est pas verticale mais horizontale. Chacun est amené à participer à la vie de l'établissement, à son organisation et à son fonctionnement. Aussi, il n'était pas rare, par exemple, qu'Emmanuelle ainsi que les autres enfants logés à La Borde soient emmenés à l'école par un pensionnaire. Mais l'enfance d'Emmanuelle Guattari, ce n'est pas seulement la vie au milieu des "fous" comme elle les appellent parfois au cours de son roman, c'est également des bêtises dans le parc du Château, des promenades dans la forêt, au bord des étangs, des chamailleries entre frère et sœur, des blagues entre copains. 
A travers une série de polaroid touchants et empreints de tendresse, Emmanuelle Guattari nous livre quelques flash de son enfance à La Borde, malgré tout on reste un peu sur sa faim avec cette légère impression de rester en surface.

Dans les paquets familiaux de yaourts aromatisés, il y avait toujours quatre yaourts au citron; c'était sûrement une tradition culinaire française, maintenue, selon moi, dans le sadisme de la statistique industrielle. Nous mangions librement tous les autres arômes, mais quand il ne restait plus que les yaourts au citron, mon père considérait qu'il restait encore des yaourts.

lundi 1 juillet 2013

La maladie de Sachs de Martin Winckler aux éditions Folio


Bruno Sachs s'installe comme médecin généraliste à Play, petit village de province. Dans son cabinet, il reçoit toutes sortes de patients, des malades les plus graves aux simples enrhumés mais également les esseulés et les angoissés car Sachs a un objectif: contribuer à diminuer la douleur des corps et des âmes en peine, allant jusqu'à sacrifier sa propre vie dans ce but.

Grâce à une forme narrative originale, ce sont les patients et l'entourage du médecin qui nous racontent leur histoire en s'adressant directement à lui, Martin Winckler déroule la vie d'un village de campagne. Si les premières pages du roman se présentent comme une accumulation de portraits, très rapidement l'histoire prend une nouvelle tournure grâce à la récurrence des différents narrateurs et à l'arrivée de chapitres où Sachs en personne nous explique ce qu'est pour lui la médecine et en quoi consiste le rôle du docteur. C'est une réflexion intéressante et empreinte d'humanisme sur la relation soignant-soigné que nous propose Martin Winckler, une lecture qui, à coup sûr, ne laisse pas indifférent!                                                                                                                                                                                                                      

dimanche 30 juin 2013

In My Mailbox #31

In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.



Après un passage fructueux à la médiathèque, c'est un "In My Mailbox" spécial BD que je vous propose cette semaine. Alors sans plus attendre, voilà les petits nouveaux:


- Les trois tomes de la célèbre BD La guerre d'Alan d'Emmanuel Guibert que je n'avais encore jamais lu



- Les deux premiers tomes de la série manga SOIL de Kaneko Atsushi
- L'entrevue, la nouvelle BD de Manuele Fior


Belles lectures à toutes et à tous!


lundi 24 juin 2013

Fantasy inside...


Présentation de l'éditeur
Un jeune orphelin vint un jour du royaume des Isles.
Il devint l’apprenti du maître magicien de la cour de Crydee, sur les terres de Krondor. Son courage lui valut une place à la cour et le coeur d’une adorable princesse, mais l’approche traditionnelle de la magie ne le satisfaisait pas.
C’était avant que n’éclate la Guerre de la Faille avec l’invasion d’un étrange peuple de guerriers surgi d’un empire lointain.
Alors, celui qu’on appelait Pug dut faire face à son véritable destin. Le jour viendrait où il détiendrait le sort de deux mondes entre ses mains.

Premier tome du cycle de la Guerre de la Faille, Magicien l'apprenti met doucement en place les éléments de l'histoire. Nous apprenons à connaître les personnages, leur histoire familiale, le contexte historique... Malheureusement, Pug, notre héros, est un bien gentil garçon, on l'aimerait un peu plus teigneux, un peu plus bad boy... On voudrait qu'il vieillisse un peu plus vite et qu'il nous montre son côté sombre! Malgré tout, c'est un livre vraiment efficace où l'on retrouve tous les codes de la fantasy: nains, elfes, trolls, magie évidemment... On se laisse porter et on apprécie, on a même en vie de lire la suite!



Présentation de l'éditeur: Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté. Mais peut-on faire confiance à ce Waylander? Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.

Côté sombre nous voila servis car contrairement à Pug, notre bambin de Krondor, Waylander est loin d'être un enfant de choeur! Présenté comme un anti-héros sans coeur et sans pitié dès le début du livre, on se doute bien que l'homme s'est forgé une carapace suite à un passé douloureux. Alors oui, c'est un gros méchant mais on l'aime quand même et on a envie d'une belle histoire d'amour qui nous tire, pourquoi pas, une ou deux larmes avec la jeune Denyal. On savoure également les combats télépathiques célestes entre prêtres, il fallait oser mais ça a une certaine classe! Au final, on en redemande! 




Présentation de l'éditeur: Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde.

D'abord mitigée à la lecture du début de ce premier tome et de ses personnages un peu clichés et un peu trop adolescents, je me suis finalement laissée prendre au jeu dès le passage à l'Autre-Monde! L'histoire amène des questions intéressantes sur notre rapport au monde, à la terre, ici la nature reprend ses droits et se rebelle contre l'homme. Les personnages devront s'adapter à ces changements et en tirer profit pour sauver leur peau face à d'étranges créatures. Bien qu'il soit plutôt destiné à un public jeune, Autre-Monde est un roman qui accroche bien et dont on a envie de connaître la suite!

dimanche 23 juin 2013

In My Mailbox #30

Les articles se font rares par ici car le temps manque mais je suis toujours dans le coin! J'ai envie de vous parler d'une tonne de livres mais pour aujourd'hui ce sera un petit tour d'horizon des nouveaux arrivants dans la PAL!

In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




Il y en a pour tous les goûts: du roman étranger, du roman français et même du western:

- C'est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad aux éditions Zulma
- En vieillissant les hommes pleurent de Jean-Luc Seigle aux éditions J'ai lu
- Féroces infirmes retour des pays chauds de Tom Robbins aux éditions Gallmeister
- Le garçon d'à côté de Katrina Kittle aux éditions Le Livre de Poche
- Not fade away de Jim Dodge aux éditions 10/18



- Délivrance de James Dickey aux éditions Gallmeister
- Oeuvres tome I de Yoko Ogawa aux éditions Actes Sud
- Paris-Brest de Tanguy Viel aux éditions de Minuit
- Lonesome dove tome I et II de Larry McMurtry aux éditions Gallmeister



Je ne sais pas vraiment comment faire rentrer tout ça dans les étagères mais j'y travaille! Une très bonne semaine à tous, bonnes lectures!



samedi 11 mai 2013

Nos gloires secrètes de Tonino Benacquista aux éditions Gallimard


Douze ans après Tout à l'égo (La boîte noire et autres nouvelles), Tonino Benacquista nous revient avec un nouveau recueil de nouvelles.

L'auteur s'intéresse au cours de ces six histoires à la part d'ombre de ses personnages. Si en apparence, ces derniers semblent être des individus ordinaires à la vie quotidienne assez banale, en réalité, il n'en est rien. Chacun d'entre eux possède "sa gloire secrète", qu'il s'agisse du meurtrier de la rue des Cascades, du vieux parfumeur enfermé dans son appartement ou encore de l'enfant mutique de Patience d'ange, chacun possède une vie intérieure plus complexe qu'il n'y paraît.

Une réflexion intéressante sur ce que nous donnons à voir et ce que nous sommes réellement. Tout en humour et en tendresse, Tonino Benacquista nous embarque dans six voyages dont l'issue se révèle souvent inattendue!

dimanche 5 mai 2013

In My Mailbox #29


In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.



Et voilà le résultat après un second passage à la médiathèque: 

- du manga (Blood alone t.2, I am a hero t.3, Last man t.1 et Prophecy t.2)



- des classiques (Les années d'Annie Ernaux, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee et La ferme africaine de Karen Blixen), un titre des éditions du Chemin de fer (Cette bête que tu as sur la peau de Marie Chartres) et une nouveauté que j'attendais avec impatience (Nos gloires secrètes de Tonino Benacquista).



Bonne lecture et bonne semaine!

mardi 30 avril 2013

Miséricorde de Jussi Adler Olsen aux éditions Albin Michel


2002, Merete Lyyngaard, une brillante-jeune-belle politicienne danoise promise à une grande carrière disparaît soudainement en mer. A l'époque, l'affaire fait grand bruit mais faute de preuves elle est classée quelques mois plus tard. 

2007, Carl Morck, flic de la crim au caractère bien trempé se retrouve "promu" à la tête d'un nouveau département chargé de ré-ouvrir des enquêtes classées des années auparavant. Mais le département V ressemble plus à un placard dans lequel on aurait décidé de se débarrasser de l'encombrant Morck. Disposant de peu de moyens pour faire tourner le service, Carl est épaulé par Assad, un assistant-homme à tout faire d'origine syrienne.

2002-2007, Merete est enfermée depuis maintenant cinq ans dans une cage. Par qui? Pourquoi? c'est ce qu'elle cherche à découvrir tout en luttant pour sa survie.

Le roman de Jussi Adler Olsen a, sans conteste, des allures de série télévisée (cold case style) et on comprend assez facilement pourquoi il a reçu un tel engouement. Miséricorde repose sur une structure qui fonctionne bien: des allers-retours entre le passé et le présent, entre les enquêteurs et la victime, un flic bourru mais attendrissant, un assistant loufoque mais à l'esprit de déduction épatant. Pas vraiment de fausses notes donc pour ce thriller nordique efficace mais plutôt un manque d'originalité. Miséricorde est une lecture agréable dont on a envie de découvrir la fin mais qui ne laissera probablement pas un souvenir impérissable. L'histoire est assez classique, le suspense n'est pas extraordinaire et les personnages sont assez clichés mais malgré tout on s'attache à eux. Au final, on passe un bon moment et c'est déjà pas mal.

dimanche 14 avril 2013

In My Mailbox #28


In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




Un déménagement et une inscription à la médiathèque de ma nouvelle ville plus tard, me voilà déjà les bras chargés de livres:




Roman policier, littérature italienne et française et quelques manga, de bonnes lectures en perspective! Bonne fin de week-end à tous! 


vendredi 12 avril 2013

Noces de neige de Gaëlle Josse aux éditions Autrement


1881, Nice. Anna Alexandrovna, une jeune aristocrate russe, embarque avec sa famille à bord du train qui la ramènera chez elle à Saint-Pétersbourg. Impatiente de retrouver la maison familiale, le trajet lui semble morne et bien long jusqu'à ce moment tragique...

2012, Moscou. Irina monte à bord du Riviera Express pour rejoindre Nice mais surtout Enzo, rencontré sur un site de rencontre. Elle espère beaucoup de l'avenir avec ce jeune homme, elle aspire à une vie plus douce qu'en Russie où sa situation est très précaire et où les hommes passent leurs journées à boire de la vodka.



Gaëlle Josse nous entraîne à la découverte de deux destins qui vont se croiser à plus d'un siècle d'intervalle. Mais que l'on soit à la fin du 19e siècle ou au début du 21e se sont les mêmes interrogations, les mêmes angoisses qui animent ces deux héroïnes que tout oppose. Lorsqu'il est question du lien filial et de la recherche de l'amour, il semble que l'époque et le lieu aient peu d'importance... 

Après Les heures silencieuses et Nos vies désaccordées, Gaëlle Josse continue à nous séduire par l'élégance et la finesse de sa prose. Mais elle parvient également à nous surprendre avec des rebondissements auxquels on ne s'attendait pas, un petit peu trop peut-être, mais je ne peux pas vous en dire plus sans vous dévoiler les dernières pages de Noces de neige. Maintenant il ne vous reste plus qu'à le lire!


vendredi 5 avril 2013

Oms en série de Stefan Wul aux éditions Folio


La terre a été ravagée par un grand cataclysme. Recueillis par les Draag sur la planète Ygam, les derniers survivants sont aujourd'hui tels des animaux domestiques pour ces géants bleus aux yeux rouges. Sur Ygam, on les appelle désormais les oms, ce sont de petites bêtes inoffensives à l'intelligence peu développée. Terr est l'un d'entre eux. Adopté dès sa naissance par la petite Tiwa, il l'accompagne dans toutes ses activités et notamment pendant ses séances d'instruction. Il en profite pour assimiler toutes les connaissances qui sont transmises à la jeune Draag. Refusant l'asservissement, Terr décide de fuir et de rejoindre les oms sauvages.

J'ai découvert l'univers de Stefan Wul avec l'adaptation BD de Niourk (une magnifique transposition sur planches d'Olivier Vatine), j'ai tout de suite accroché et ai voulu en découvrir davantage (comme quoi la curiosité n'est pas qu'un vilain défaut!). Un peu au hasard, mon choix s'est porté sur Oms en série, l'idée de base me paraissant assez sympathique. Idéal pour s'initier à la science-fiction, Oms en série est un court roman au style simple mais efficace qui se laisse lire sans difficulté. Mais au delà de cette apparente simplicité, Stefan Wul traite de sujets bien plus importants qu'il n'y paraît. Il propose un schéma de fonctionnement et d'évolution des civilisations selon lequel, pour perdurer, une civilisation doit être confrontée à des obstacles et des ennemis. Dépourvue de combats à mener, les civilisations se contenteraient du confort dans lequel elles se trouvent et elles finiraient par s'éteindre. Divertissant et instructif, qui dit mieux?



jeudi 4 avril 2013

Le livre dont je ne parlerai pas #3



Parce que trop, c'est trop, parce que ça m'a paru parfois invraisemblable, parce que j'ai eu l'impression d'être au boulot!

Ce que savait jennie de Gérard Mordillat aux éditions Calmann-lévy.


dimanche 31 mars 2013

In My Mailbox #27


In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque.




Avec la reprise du blog, on reprend les bonnes habitudes et notamment celle du In My Mailbox. Je nous ferai pas la liste de tout ce qui est arrivé dans la PAL depuis janvier parce que ça risque d'être très long et j'en oublierai sûrement une partie mais voici un petit récapitulatif des acquisitions récentes:








On reparle de tout ça très vite! Un bon week-end de Pâques à vous tous et bonnes lectures!



vendredi 29 mars 2013

Crimes de Ferdinand von Schirach aux éditions Folio



Avocat au barreau de Munich, Ferdinand von Schirach sait de toute évidence de quoi il parle dans ses livres. Les onze nouvelles qui composent son premier recueil paru en France seraient d'ailleurs toutes inspirées de faits réels et d'affaires défendues par l'avocat lui-même. Mais si la trame de fond de chaque récit colle à la réalité, Ferdinand von Schirach s'amuse, et c'est là son talent d'écrivain, à y greffer des éléments fictionnels.  

Onze affaires criminelles plus ou moins sordides mais toujours sans pathos sont donc traitées ici. Il s'agît pour l'auteur de nous raconter ces histoires terrifiantes, bouleversantes parfois touchantes sans prendre parti. Il n'est pas question de juger l'accusé mais plutôt de suivre le cheminement qui l'a conduit au passage à l'acte. On se surprend à avoir des sentiments partagés, à éprouver une certaine empathie pour certains de ces personnages. On apprécie le style sans fioritures et les pointes d'humour que l'auteur intercale dans ces nouvelles souvent macabres. Crimes offre un point de vue intéressant de par sa volonté de neutralité, il aiguise également notre curiosité dans notre tentative de démêler le vrai du faux.