mardi 24 janvier 2012

Pas d'inquiétude de Brigitte Giraud aux éditions Stock





Présentation de l'éditeur:

Au lieu d'aménager la maison qu'il vient juste de faire construire, le narrateur de Pas d'inquiétude va être contraint de prendre un long congé pour rester près de son fils malade et s'installe avec lui dans un tête à tête fait de gestes et d'actes inédits chaque jour réinventés.
Homme au foyer malgré lui, il s'éloigne de l'imprimerie où il travaille et de Manu, l'ami indispensable, et glisse dans une vie domestique et invisible, pendant que sa femme, récemment embauchée dans une PME, ne peut se permettre aucune absence et n'a d'autre alternative que se dévouer à son poste.

Cette famille ordinaire perd petit à petit ses relations sociales et ses repères, happée par la logique de la maladie qui soudain un autre sens à son existence, fait voler en éclat la place de chacun, celle des parents autant que celle de Lisa, la grande soeur, et voit la vie des autres se dérouler à l'extérieur, soudain irréelle et inaccessible. Le jour où les collègues de l'imprimerie donnent chacun de leurs congés pour permettre au père de renouveler les journées qu'il consacre à Mehdi, cet élan de solidarité radical et inattendu bouleverse codes et habitudes, et se pose alors, de manière plus forte encore, la question de l'équilibre entre sphère sociale et sphère familiale.

Tout fini par se nouer autour de ce nouveau temps imparti, inespéré mais qui agit comme un piège, tant il est compliqué de recevoir un tel cadeau. Dans un monde où la solidarité est loin d'être une norme, la générosité des collègues rassure autant qu'elle déstabilise, d'autant qu'ils offrent du temps et non de l'argent.

Le récit tente de sonder ce que serait une vie dédiée à l'autre, aux autres, de même qu'il pose la question du don, de la dette, de la soumission et la domination, tout en interrogeant: qu'est-ce qu'être un père aujourd'hui, et qu'est-ce qu'être un couple de parents?




Et j'en pense quoi?

Medhi vit avec ses parents et sa grande soeur dans un pavillon de région parisienne fraîchement acquis. La vie semble pleine de projets jusqu'à l'annonce de la maladie du petit garçon, une maladie grave qui nécessite séjours à l'hôpital et surveillance constante. Et c'est le père de famille, le narrateur de cette histoire, qui va prendre en charge son fils jour après jour. La mère de Medhi, femme rigide et dans le paraître, comme nous la décrit son mari, se réfugie dans le travail et semble faire abstraction de la maladie.

De ce que les différents membres de la famille ressentent, on ne saura rien, si ce n'est ce que le père se réprésente. Partagé entre admiration pour sa femme qui reste digne dans la douleur et dégoût pour celle qui se complaît dans les apparences malgré la situation. Père d'une adolescente qu'il n'arrive plus à approcher et à atteindre, qui vit sa vie de son côté. Donnant tout son temps pour ce petit garçon qu'il semble avoir appris à connaître à cause de la maladie.

Trop, c'est trop! Je suis agacée bien avant de refermer ce livre. Cette avalanche de pathos me fatigue et ne réussira pas à me faire verser une larme.

Pourtant, tout est là (résumons):

un fils gravement malade
un père prêt à tout pour son fils
une mère que rien ne semble atteindre (eh, il faut bien un personnage à détester)
des gens généreux qui entourent la famille

Définitivement, je n'ai pas été touchée par le roman de Brigitte Giraud. Mais comme je me trouve tout de même un peu dure, j'aimerais beaucoup savoir ce que vous en avez pensé?

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