mardi 24 janvier 2012

La délicatesse de David Foenkinos aux éditions Folio




Présentation de l'éditeur:

"François pensa: si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire: chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu'un jus , ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus? Mieux vaut esquiver les grands classiques: évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d'abricot, c'est parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse...
- Je vais prendre un jus... Un jus d'abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité."

Et j'en pense quoi?

François aborde Nathalie dans la rue. Elle accepte de boire un verre avec lui, c'est la naissance d'une histoire d'amour passionnée. Ces deux là sont fait pour vivre ensemble, ils se marient et passent quelques belles années. S'épanouissant pleinement dans leur boulot respectif, ils préservent également leur couple de la routine vers laquelle la vie qui défile pourrait les conduire. Mais un jour, alors qu'il faisait son jogging, François est victime d'un accident, il décède. Tout bascule alors dans la vie de Nathalie qui se renferme sur elle-même et se consacre entièrement et exclusivement à son travail.

Jusque là, rien de très original dans cette histoire que nous livre David Foenkinos, un couple qui tombe amoureux, qui partage une complicité sans faille, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes et soudain le drame! N'essayerait-on pas de nous faire verser une petite larme? Désolé, mais pour moi, c'est un peu trop poli pour être honnête! Bien sûr le texte est ponctué de petits intermèdes à la sauce Amélie Poulain tels que...

Exemples de dictons ridicules que les gens adorent répéter:

Une de perdue, dix de retrouvées
Pour vivre heureux, vivons cachés
Femme qui rit, à moitié dans son lit.

... mais ça ne me suffit pas pour comprendre le bandeau "Le roman aux 10 prix littéraires" qui orne le livre (et d'ailleurs presque tous les livres maintenant). Mais la mort de l'être aimé fait basculer le roman (merci cher François de pouvoir nous laisser passer à autre chose) et c'est avec beaucoup de plaisir que j'en ai poursuivi la lecture. Le personnage de Markus n'y est pas étranger, ce grand suédois, à l'allure penaude et au physique, semble t-il, assez ingrat, rend ce roman drôle et émouvant, lorsqu'il apparaît dans la vie de Nathalie. Je n'en dis pas plus...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire