vendredi 27 janvier 2012

Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan aux éditions JC Lattès






Présentation de l'éditeur:

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. 
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. 
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » 

Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.


Et j'en pense quoi?

Comme avec Véronique Ovaldé, je n'avais pas été conquise par le premier roman de Delphine de Vigan que j'avais lu. Le sujet de Jours sans faim m'intéressait mais j'avais trouvé le style un peu lourd. Comme avec Véronique Ovaldé, je ne regrette pas d'avoir persévéré.

Rien ne s'oppose à la nuit est un véritable coup de coeur. Du début à la fin, je suis fascinée par l'histoire tragique de cette famille, par l'agencement de ce roman, entre récit et questionnements. Delphine de Vigan parvient à associer ce qui vient du coeur, ce qui prend aux tripes mais également ce que la raison nous pousse à interroger. On voudrait le lire d'une traite mais il faut pouvoir encaisser ce qui nous arrive en pleine face. Attention, pas de pathos dans ce livre mais des drames, des non-dits, des émotions qui remuent, qui dérangent. Mais n'est-ce pas ce qu'on attend d'un livre? On se dit aussi qu'il a fallu une force incroyable pour écrire ce roman et pour en transmettre son histoire. On referme le livre, soufflé...


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